Saint-Chinian
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Histoire

Saint-Chinian, un village, une histoire...

Nichée au creux d'un vallon, au fond duquel coule le Vernazobres, et placée sous les regards croisés du moulin du Rocher et de la chapelle Notre-Dame de Nazareth, la commune de Saint-Chinian offre aux visiteurs le meilleur du Midi : soleil, douceur du climat, marchés ombragés, patrimoine naturel et architectural, activités culturelles riches et variées, et un vin AOC apprécié bien au-delà de nos frontières.

Située entre mer et montagne, Saint-Chinian incarne la douceur de vivre dans le sud de l'Hérault.

 Quelques repères dans la longue histoire de Saint-Chinian


L’abbaye
bénédictine

L’histoire du village est intimement liée à l’installation de l’abbaye de Saint-Anian d’Holotian au début du neuvième siècle grâce aux droits accordés par le fils de Charlemagne, Louis le Pieux, en 826, à l’Abbé Durand familier de la cour. Les moines bénédictins qui y vivront rappelleront toujours l’origine impériale de leur maison dans les procès qui les opposeront à leurs tutelles successives.

Deux abbés y auront une influence remarquable. Tout d’abord Pierre IV de Boyer, qui en 1351 donnera aux habitants du lieu le bienfait de leur affranchissement. Le second Renaud de Vallone renouvellera les traités. En 1465 la Charte Consulaire de Saint-Chinian-de-la-Corne est rédigée à partir des textes plus anciens. Des copies, si précieuses, sont parvenues jusqu’à nous.


La Charte
Consulaire


L’organisation de la communauté villageoise se formalise par un conseil politique (conseil municipal) dirigé par des consuls. L’article 8 de la charte en définit l’élection et leur installation dans la maison commune (mairie).

L’article 50 nous apprend que le bourg médiéval, rive droite du Vernazobres, est clos de murailles doublées de fossés. L’abbaye, côté sud, y est incluse, bien qu’elle ait également sa propre clôture, isolant les moines du couvent de la population.

Le village médiéval fortifié


L'abbaye et la
réforme de Saint-Maur


Les guerres de religion verront l’abbaye dévastée, fin seizième siècle. Au début du dix-septième siècle, dans les années 1620, le monastère sera admis dans la nouvelle congrégation bénédictine réformée de Saint-Maur. De nouveaux moines arriveront alors à Saint-Chinian. Les rapports avec les quelques anciens moines encore présents seront délicats.

De grands travaux de reconstruction de l’abbaye seront engagés. La tâche est immense. Ainsi le cloître restauré dans les années 2000 est d’un style austère caractéristique de l’architecture mauriste.

On l’appelle alors l’abbaye Saint-Aignan de Saint-Chinian-de-la-Corne (déformation de sanch Anian).

L'abbaye mauriste

La porte de l'abbaye à gauche


Une ville
drapière


Durant la seconde moitié du dix-septième siècle, l’industrie textile prend son essor à Saint-Chinian. Ceci grâce à la qualité et à l’abondance des eaux du Vernazobres et surtout à l’ouvrage majeur, qu’est encore aujourd’hui, le canal de l’Abbé. Celui-ci apportait la force motrice indispensable aux mécaniques et alimentait les teintureries. La production consistait en pièces de drap de couleur appelées londrins (à l’imitation du drap de Londres).

Madame Dominique Cardon historienne du textile et de la teinture, par un travail remarquable de recherche, nous apprend qu’Antoine Janot, Maître Teinturier à Saint-Chinian fut l’un des plus grands représentants de son art dans le royaume, au temps de Louis xv.

Durant deux siècles Saint-Chinian exportera sa production vers les Echelles du Levant puis partout dans le monde. L’un des derniers grands marchands-fabricants sera Victor Fourcade.

La maison
Fourcade


L’abbaye mauriste était devenue bien national à la révolution et avait, depuis, connu différents propriétaires. Victor Fourcade avait installé, dans la première moitié du dix-neuvième siècle sa manufacture et sa résidence dans l’ancienne abbaye.

L’écusson de la manufacture Fourcade qui s’affichait fièrement sur les ballots de draps apprêtés pour l’exportation, nous apporte des informations :

- Tout d’abord le double F nous rappelle qu’il s’agit d’une association « Fourcade –Frères ». Casimir et Victor se sont, en effet associés, un temps, pour gagner des marchés.

- Le caducée aux serpents entrelacés sur un bâton ailé est le symbole du grand commerce international. Victor ne l’a-t-il pas fait représenter au plafond de sa demeure (notre actuelle mairie) dans la main du dieu Hermès !

- Enfin, le fringant trois-mâts, qui gonfle ses voiles, vogue vers l’Orient. C’est en effet vers l’Est de la méditerranée que les draps de couleur vont trouver leurs exotiques acquéreurs.


La nouvelle
mairie


La mairie de Saint-Chinian n’aura cessé au fil des siècles de se déplacer ; souvent, faute de maison commune, le conseil se réunissant chez le maire.

Par une heureuse transaction l’ensemble du bâti de la manufacture Fourcade, admirablement réaménagé par lui, deviendra notre actuelle mairie.


La viticulture


La seconde moitié du dix-neuvième siècle verra un grand développement de la viticulture ; non plus seulement pour la consommation locale mais de plus en plus pour l’exportation. Après la terrible inondation de septembre 1875, l’arrivée de la ligne ferroviaire permettra à Saint-Chinian d’exporter sa production vers la capitale, pour la classe ouvrière. La dépose de la voie ferrée se fera en 1969.

Aujourd’hui la qualité et la renommée sont au rendez-vous grâce aux spécificités de notre terroir et au travail de nos vignerons

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